Une femme, un homme, un été à Paris.
La passion, la rupture, les retrouvailles.
Une histoire d’amour dans le désordre.

Avec : Emmanuelle Béart, Michaël Cohen
Fiche complète
Ça commence par la fin
Réalisateur : Michaël Cohen
Sortie en salle : 26-05-2010
Avec :
Emmanuelle Béart, Michaël Cohen
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Bande annonce
- 88 min
- France
- 2009
- Scope
- Dolby SR/SRD
- Visa n°122.301
Synopsis
Une femme, un homme, un été à Paris.
La passion, la rupture, les retrouvailles.
Une histoire d’amour dans le désordre.
Crédits du film : © 2010 - LES FILMS DU KIOSQUE - ARP - JOUROR PRODUCTIONS
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Fiche artistique
Gabrielle Emmanuelle Béart
Jean Béart Michaël Cohen
L'enfant Léopold Kraus
Le serveur de café Jean-Paul Dubois
Le patron du café Jean-Marc Minéo
Fiche techniqueRéalisation Michaël Cohen
Scénario et dialogues Michaël Cohen
D'après l'ouvrage de Michaël Cohen
Image Axel Cosnefroy
Son Eric Vaucher
Décors Jean-Philippe Moreaux
Coiffure-maquillage Jean-Jacques Puchu-Lapeyrade
Costumes Corine Moreau
Direction de production Jacques Attia
1er assistant réalisateur Alain Braconnier
Scripte Chloé Rudolf
Montage Yann Dedet
Régie Rachid Houanoh
Montage son Sandy Notarianni
Mixage Stéphane Thiébaut
Un film produit par François Kraus
Coproduit par Michèle et Laurent Pétin
Une coproduction Les Films du Kiosque
Avec la participation de CINECINEMA
Avec le soutien de SOFICINEMA
En soutien du CNC
En association avec A PLUS IMAGE
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Michaël
CohenVous venez du théâtre, et de l’écriture…Comme une double vie, j’ai toujours pratiqué mon métier d’acteur et celui de dramaturge en alternance ou en interaction. Je suis né artistiquement de ces deux nécessités. Celles de raconter une histoire, témoigner de son époque, des autres, de soi... Et puis un jour, Julliard m’a donné carte blanche pour écrire un livre. J’avais ce sujet en tête et, au théâtre, les allers-retours dans le temps sont plus compliqués, c’est pour cela que j’en ai fait un roman. Ensuite, j’ai eu envie de prolonger cette histoire, de lui donner de la chair, de rajouter des scènes qui ne sont pas dans le livre, de faire exister plus longtemps ces deux personnages, de montrer davantage leur vécu dans le passé.Comment le metteur en scène a-t-il déteint sur l’acteur ?Bien sûr, c’est étrange d’être à la fois le créateur et la créature... Mais je me suis senti bien plus libre comme acteur en mettant en scène. Parce qu’il y a tellement de choses à régler, à penser, que l’acteur lui, ne pense plus. Et moins on réfléchit, moins on intellectualise, plus on gagne en spontanéité. Réaliser m’a forcer à rester dans le moment, donc j’ai gagné en liberté. On ne se regarde plus quand on a autre chose à faire que de s’occuper de soi. Et je pense que cela a également donné davantage de liberté à Emmanuelle. Elle pouvait se concentrer sur son partenaire, sans se soucier du regard inquisiteur du metteur en scène.
C’est aussi pratique d’être son propre acteur, on peut tout se permettre, on ne s’impose aucune limite. C’est épuisant, évidemment, d’être des deux cotés, mais en même temps, ayant écrit le livre, je connaissais les entrailles de cette histoire mieux que personne.Vous avez écrit le roman seul, et le scénario à deux ?J’écrivais seul le scénario mais après on y travaillait ensemble Emmanuelle et moi. C’était un luxe énorme de pouvoir travailler avec elle, dès que j’avais fini une nouvelle version, on faisait des lectures et elle m’offrait une matière vivante. J’entendais les dialogues, mais aussi ses réactions, ses idées. Emmanuelle a spontanément trouvé sa place dans ce travail-là.Pourquoi la passion est-elle à ce point liée à la peur ?On tombe amoureux. On injecte l’autre dans son corps. Ce corps étranger peut devenir indispensable. Mais il peut aussi provoquer le rejet. La passion engendre la peur, celle de perdre comme celle de garder, celle de construire comme celle de détruire. On est tiraillé entre le désir de vivre ce qu’on vit, et le vertige de tomber à chaque instant.
Ce qui a inspiré l’envie d’écrire ce livre, puis de faire ce film, c’est peut-être une phrase que m’a dit la grand-mère d’Emmanuelle, qui a 106 ans : « Il vaut mieux briser son cœur que de ne pas s’en servir ». Et elle ajoutait : « J’ai souffert énormément, mais je ne regrette aucune de ces souffrances». Et elle a raison. On passe notre temps à survivre à nos histoires d’amour, et en même temps, quel passe-temps magnifique et essentiel !A la fin du film, on ignore ce qu’ils vont faire de leur passion…Je crois qu’aucun d’entre eux ne le sait. A nous de nous projeter, d’avoir envie qu’ils continuent, ou qu’ils s’arrêtent, ou qu’ils laissent passer du temps. La vie n’arrête pas toujours les choses de façon radicale, alors pourquoi ne pas, comme dans un livre, mettre trois petits points à la fin d’un film ?
Le projet a-t-il été simple à mettre sur les rails ?J’avais envoyé le roman à quelques producteurs. Ceux des Films Du Kiosque ont répondu très rapidement. Quand on me dit oui, j’avance vite. Alors j’ai tout arrêté de mon travail d’acteur pour me consacrer à l’écriture du scénario, ce qui m’a pris six mois. Ce que j’ai écrit était simple, presque organique. C’était très clair dans ma tête, mais sans doute un peu abstrait à lire. En tout cas, cela a clairement dérouté les décideurs. Heureusement, nos distributeurs ont compris tout de suite ce que je voulais faire. Donc on est partis du principe qu’on ferait le film, quoi qu’il en soit, avec les moyens qu’on parviendrait à réunir.
Moi j’étais prêt à tout, pourvu qu’on n’arrête pas le film. J’avais besoin du minimum pour raconter cette histoire, et c’est ce que j’ai eu. Mais l’épure a du bon, elle oblige à se concentrer sur l’essentiel. On finit sur les genoux mais on travaille intensément, tout devient vital, intense.Vous étiez très préparé…J’avais tout découpé d’avance, je savais précisément quels plans je voulais faire. J’arrivais chaque matin avec ma feuille de route, la quinzaine de plans à faire par jour. Je ne disposais que de vingt-cinq jours. Mais je voulais aussi pouvoir prendre ce qui arrivait chaque jour, les petits moments où la vie s’engouffre. Emmanuelle invente sur chaque prise, alors Axel Cosnefroy, le chef opérateur et cadreur, suivait tout ce qu’il se passait, c’est toujours moi qui coupais, et je laissais tourner le plus possible, pour que, si la vie arrivait, j’aie la certitude qu’on la capterait. Je voulais attraper chaque accident de texte, de mouvement, de mobilier…
J’ai essayé de faire rentrer l’équipe au plus près dans la vie du tournage. Je les incorporais dans tout ce qu’on faisait. Il fallait que Gabrielle et Jean deviennent réels, sans que leur regard nous gêne, et sans que nous on ne les gêne. Il fallait constituer une bulle qui les incluait tous. J’ai fait un vrai casting de techniciens pour chaque poste.
C’était un film difficile à faire, peu payé, sur lequel il fallait donner de soi, de sa personne, mouiller sa chemise. Mais avec à la clé la certitude de créer une œuvre collective, et pas un film de plus. Je crois qu’on a réussi à allumer une petite flamme.Comment avez-vous vécu l’expérience du montage ?Quand Emmanuelle a mentionné Yann, qu'elle n'avait jamais rencontré, je me suis dit : " Il a travaillé avec Pialat,Truffaut, jamais il ne fera mon film ! ". Je lui ai
envoyé le scénario par la poste et il m'a dit oui. Durant le tournage, j'ai vu tous les rushes, mais lui préférait n'intervenir qu'une fois le tournage terminé. Ensuite, on s'est retrouvé en salle de montage et, ensemble, on a tout regardé et tout utilisé, en partant du principe que tant pis si la prise a un problème technique, à condition que la matière soit forte.Yann m'a appris qu'un monteur est comme un co-scénariste.Ce qui sort du montage est bien la troisième version du film, après le scénario et le tournage.Yann a un regard incroyable sur le jeu des acteurs. Il sent la prise qui est incarnée et celle qui est plus jouée que ressentie. J'ai trouvé cette étape du travail aussi passionnante que déstabilisante. A l'arrivée, je peux dire que c'est le film que je voulais faire, celui qui ne demandait qu'à sortir de ma tête. Est-ce que je recommencerai à mettre en scène ? Oui, le jour où je ressentirai à nouveau cette nécessité absolue de raconter une histoire. -
Emmanuelle
BéartQu’aviez vous pensé du livre de Michaël Cohen ?J’avais été émue, mais pas surprise. Michaël est quelqu’un de très audacieux, dans son écriture comme dans sa façon de mettre en scène. C’est quelqu’un qui avance, qui ne contourne pas.Comme le personnage de Jean ?Jean n’est pas lui, mais il possède bon nombre de ses convictions. Jean n’a pas peur. Il est plus insouciant, plus inconscient, que ne l’est Michaël.Gabrielle en revanche, c’est la peur qui la caractérise…Elle a peur des répercussions de ce qu’elle ressent pour lui. Elle reprend tout, tout le temps, pas par manque d’amour, mais par manque de confiance en elle. C’est un personnage séduisant, drôle, insolent, mais elle est en manque de confiance, c’est une névrose chez elle. Elle a toujours la mauvaise interprétation de la parole de l’autre. Mais elle est perturbante car en même temps elle garde une lumière permanente, elle se bat pour la vie. Je n’avais pas pressenti cela à la lecture du scénario, mais je l’ai trouvée très éprouvante à jouer. Je l’ai quittée avec plaisir…
C’est pourtant une femme qui s’est construite une vie…Absolument, elle a un intérieur, un enfant, des animaux, un métier, mais tout ce qui relève de l’ordre amoureux la met dans un désordre terrible, c’est épidermique chez elle. Je le sais pour l’avoir joué. Je ne sais pas ce qui l’a rendu comme ça, je n’ai pas demandé à Michaël. J’ai veillé à ne pas l’encombrer de mes questions, je suis restée dans mon rôle de comédienne. Donc j’ai joué Gabrielle en laissant place à mon imaginaire, en interprétant ce que Michaël proposait, avec mes propres bagages, qui font partie de moi, de ma vie, et qui sont forcément, en partie, en elle.Vous avez aidé à ce que ce projet voit le jour ?J’ai été très impliquée sans sortir de mon rôle de comédienne. C’est très éprouvant de « monter » un film, et Michaël n’était pas armé pour ça, il est incapable de se vendre, il ne cherche pas à convaincre, il est poli, mais c’est à prendre ou à laisser… Il est capable d’une grande fermeté.
Quel metteur en scène est-il ?Sur le plateau, il est très rassurant pour les comédiens, tant il est précis et structuré. Il était en état d’acuité permanente. Il avait son film dans la tête. La caméra était toujours à la bonne place, dans le bon mouvement. Il était dans l’urgence, en même temps, il était vraiment dans l’écoute, il faisait attention à chaque membre de l’équipe, il veillait à inclure chacun dans le projet. On aurait dit l’ambiance qu’on trouve sur les tournages de court-métrage. Sans cet investissement de chacun, le film n’aurait pas existé. Il ne suffit pas de dire à chacun « J’ai besoin de vous » il faut donner à chacun une vraie place. En même temps, l’urgence donne la fièvre, et sur ce film chacun, jusqu’aux stagiaires, avait la fièvre. Cela faisait des années que je n’avais pas vécu ça, un tournage où chaque chose est précieuse, et où on a pleinement conscience de la chance que cela représente de faire un film. Ce film-là ne pouvait naître qu’en famille, c’est ainsi qu’on l’a tourné.Vous semblez très respectueuse du travail de Michaël …Respectueuse avec le metteur en scène, comme je le suis quand quelqu’un m’embarque dans son projet, absolument. Mais totalement irrespectueuse avec l’acteur ! Je ne lui ai fait aucun cadeau. Le jeu, c’est mon espace de liberté. Là, j’ai été irrespectueuse, emmerdeuse, insolente. Je l’ai cherché, je l’ai provoqué. Je l’ai poussé, comme le font les enfants, pour connaître la limite, et lui savait très bien où la placer.
J’ai toujours la rage de n’être qu’une actrice, donc j’arrive avec cette rage. Cela n’empêche pas l’abandon et la douceur, mais je me le répète tous les matins : « Tu n’es que l’incarnation du fantasme de l’autre, tu dois respecter son travail et son texte». Michaël était d’ailleurs très obsessionnel sur les mots.
On tournait ensemble, mais j’ai souffert de solitude sur ce tournage, car Gabrielle est dans sa solitude, et elle ressent celle de Jean. C’était lourd à vivre. Surtout qu’en l’occurrence, mon partenaire n’avait pas le temps d’aller prendre un verre et bavarder entre les prises…
Vous n’êtes absolument pas intervenue au montage…Mais le montage c’est sacré ! Une fois le tournage fini, ma partition est terminée, je ne vais pas intervenir, cela ne m’appartient plus. Si cela me frustrait, je n’aurais plus qu’à réaliser un film moi-même… Ma seule intervention a consisté, bien avant le tournage, a évoquer le nom de Yann Dedet, comme un idéal vers lequel il fallait tendre. Qu’il ait eu envie de travailler sur ce film était magnifique, et clairement c’était la bonne personne. Mais je ne me suis jamais permis d’aller au montage, ou de remettre une seule image en question. Je ne l’ai jamais fait, je n’allais pas le faire cette fois…C’est un premier film, il faut respecter ça. C'est sacré, une première fois. -
Yann Dedet
Qu'est ce qui vous a plu dans le projet de Michaël Cohen ?J'ai aimé ce film dès la lecture. Je l'ai lu vite, d'un coup, comme on voit un film. Et j'y ai cru tout de suite. C'était intense, cohérent. Comparé à d'autres premiers films, cela n'avait rien de lisse ou de joli.On sentait que derrière il y avait quelqu'un qui risquait quelque chose, qui était prêt à plonger de six mètres dans la piscine…On sentait un moteur en marche. Ensuite, on s'est rencontré dans un bistrot. J'avais entendu la rumeur un peu jalouse sur ce beau mec parisien. J'ai vu un mec droit, qui te regarde dans les yeux, qui sait où il va. Son sourire, sa façon de parler m'ont plu. Son expérience du théâtre m'a plu aussi. Le cinéma n'est pas exemplaire, alors qu'avec le théâtre on est dans le monde du travail. Michaël avait une bonne tête, une bonne énergie. Il est pas bidon. C'est un mec droit.Pourquoi préfériez-vous commencer le montage après le tournage, et pas pendant ?Je savais qu'il tournait vite, et je n'avais pas envie de commencer à juger des pièces séparées alors que je croyais à l'ensemble. Donc j'ai choisi de l'attendre, et
cela a été très bénéfique. On a vu les rushes dans l'ordre, et après quatre jours de travail on avait trouvé notre méthode. Cela a tout de suite bien fonctionné entre nous. Michaël est intelligent. Il a compris que le montage, c'est la nouvelle version du scénario. Il ne s'accroche pas aux précédentes. Il m'a laissé faire mon métier, et on a réuni nos deux compétences. J'ai été libre de faire mes propositions. Après il donnait son sentiment.Quel metteur en scène est-il ?Les rushes montraient qu'il n'a pas eu peur. C'est quelqu'un d'audacieux, qui sait où il veut aller. Il ne fait pas de plans de coupe. S'il découpe, c'est par envie, pas par pétoche. Il ose des trucs. Il avait bien préparé le tournage et il avait le rythme de son film dans la tête. Il a pris des risques avec sincérité. Quand on choisit de tourner avec sa femme, on risque d'être, soit complaisant, soit faussement distancié et froid. Lui a évité ces écueils. Emmanuelle est une actrice inventive, elle ne s'interdit rien, elle a une énergie formidable. Michaël n'a pas peur du cinéma. Il met du charbon dans la locomotive et il avance.
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