Le pouvoir
Il fera tout pour le garder
Lok a été élu, son pouvoir est absolu. Jimmy, un dissident de la triade, veut devenir
un homme d'affaires honnête.
Les chinois lui font une offre : s'il prend le contrôle de la triade, le commerce avec la Chine
lui sera ouvert, en toute légalité…
Avec : Simon Yam, Tony Leung Ka Fai
Fiche complèteElection 2
Réalisateur : Johnnie To
Sortie en salle : 10-01-2007
Avec :
Simon Yam, Tony Leung Ka Fai
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Bande annonce
- 95 min
- Hong-Kong
- 2006
- 1.85
- Dolby Digital
- Visa n°116.725
Synopsis
Le pouvoir
Il fera tout pour le garder
Lok a été élu, son pouvoir est absolu. Jimmy, un dissident de la triade, veut devenir
un homme d'affaires honnête.
Les chinois lui font une offre : s'il prend le contrôle de la triade, le commerce avec la Chine
lui sera ouvert, en toute légalité…
Crédits du film : © Melimédias
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Fiche artistique
Lok Simon Yam
Big D Tony Leung Ka Fai
Jimmy Louis Koo
Jet Nick Cheung
Mr So Cheung Siu Fai
Big Head Lam Suet
Kun Lam Ka Lam
Uncle Teng Wong Tin Lam
Uncle Cocky Tam Ping Man
Mrs Big D Maggie Shiu
Fiche techniqueRéalisateur Johnnie To
Scénario Yau Nai Hoi
Photo Cheng Siu Keung
Musique Robert Ellis-Geiger
Montage Law Wing Cheong
Costumes Stanley Cheung
Décors Tony Yu
Directeur de production Jackson Ha
Responsable de production Ding Yuin Shan
Administratrices de production Tiffany Chen
Produit par Dennis Law
Une production Milkyway Image (HK) LTD
Présentée par One Hundred Years of Film
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Johnnie To
Un film sur les triadesLes triades font partie de notre histoire, de notre culture, et ceci est vrai depuis bien avant que je sois né. Les triades existent depuis plus de quatre cent ans, elles ont survécus aux empereurs et aux empires.
Au départ, les triades ont été fondées pour s'unir, se protéger, défendre les intérêts des plus pauvres. La base des triades était la loyauté, avec des idéaux héroïques, et une foi absolue des uns envers les autres.
La règle absolue des triades était : ne trahis jamais ton frère.
Mais il ne peut y avoir deux leaders à la tête des triades. Alors, la nouvelle règle est devenue: le frère qui se trouve sur mon chemin doit mourir…
Aujourd'hui, il est clair que les triades recherchent uniquement le profit.
Tout le monde a une vision négative des triades. Avant 1997 et la rétrocession, aucun britannique n'aurait jamais dit la phrase qu'a prononcé récemment un officier chinois, Tao Siju : "Les triades peuvent aussi être patriotiques". C'est
une idée neuve. Quand tout change, les temps, la politique, les responsables, et les concepts, alors, inévitablement, les sociétés des triades sont appelées à évoluer et à changer. C'est pourquoi j'ai pensé qu'après la rétrocession, il serait intéressant de faire un film sur le sujet.
L'autre raison de vouloir faire ces films, c'est la place qu'occupent les triades dans la culture et l'histoire de Hong Kong. Mais, à part des coupures de presse relatant une bagarre, un trafic, ou bien une autre de leurs mauvaises actions, il n'existe aucun texte qui leur soit consacré. Il ne s'agit pas de les remercier pour ce qu'ils ont fait et font encore, mais d'en conserver la trace.
Petit, je vivais à Kowloon, dans la région du repeuplement. J'avais beaucoup d'amis, de voisins, d'oncles, qui appartenaient à la société des triades. Il était inévitable que les classes les plus pauvres de Hong Kong aient un contact avec les triades. On a tous grandi ensemble. Je déteste ce que les triades incarnent, mais soyons lucides : ils existent depuis longtemps, et ils seront là pour encore très longtemps.Les électionsLe concept d'élection est nouveau à Hong Kong. C'est donc pour moi une façon moderne de regarder l'histoire, et d'étudier cette société très ancienne que sont les Triades.
Dans “Election 1”, je montrais comment les membres de la Triade gèrent l'élection de l'un d'entre eux.
Dans “Election 2”, je m'interroge sur leur avenir. Que vont devenir les Triades?
Les changements politiques auront forcément une incidence sur le cours de leur existence. Les implications politiques de ces deux films sont claires, et incontournables. Depuis la rétrocession, on parle liberté de la presse, suffrage universel, démocratie… Mais avons-nous la maturité nécessaire pour ces nouveaux concepts?Le cinéma de Hong KongJ'ai voulais faire deux films sur Hong Kong et son cinéma, des films qui appartiennent aux Hong kongais, qui soient faits pour leur plaire à eux avant tout, avant le reste du monde. Je n'ai donc pas réalisé deux films policiers à la façon d'un Coppola ou d'un Scorsese, même si mon admiration pour eux est réelle. J'ai voulu faire un film qui parle de nous, les habitants de Hong Kong aujourd'hui. C'était ma motivation essentielle. Maintenant, si ces films sont bien reçus au niveau international, tant mieux, mais ils n'ont pas été faits pour ça…
Le style dans lequel ces films sont réalisés suit cette volonté. J'ai placé la mise en scène au service des personnages et de l'histoire. Je n'ai pas cherché à réaliser deux films très personnels et stylisés.Les acteursJe ne leur ai pas donné de scénario par avance. Je connais les personnages par coeur, je sais qui ils sont, mieux que personne. Donc, je leur donne le texte, ils jouent, et si cela ne me plait pas, ils répètent après moi, pour le dire comme je veux l'entendre. J'ai construit chaque personnage dans ma tête. Donc, je ne demande pas aux acteurs de se soucier de la continuité de leur rôle, mais simplement de jouer ce que je leur donne, une scène après l'autre, en se concentrant sur ce qu'exige la scène, et rien de plus.Le tournageDans les deux films, j'ai choisi mon mentor, Wong Tin Lam, pour incarner l'Oncle Teng. J'ai un grand respect pour lui. Je lui dois beaucoup. Il ne m'a pas enseigné la technique de la mise en scène. Mais il m'a appris à tenir un plateau, à gérer les crises, les retards. Il m'a appris à être souple, afin de tourner les plans prévus, quoi qu'il arrive. Avoir par exemple, des choix flexibles d'angles de caméra. La règle d'or que j'ai apprise de lui sur un plateau, tient en un mot : s'adapter. Quoi qu'on ait prévu pour une scène, une fois qu'on la tourne, tout peut arriver, mais ce n'est pas une raison pour ne pas tourner. Il y a forcément une solution. C'est au metteur en scène de la trouver … -
Note
d'intention Election 2En 1997, Hong Kong a été rétrocédé à la Chine après un siècle de colonisation britannique. Les habitants de Hong Kong, comme les observateurs étrangers, étaient alors partagés entre angoisse, excitation et doute.
Pour les habitants de l'île, être "hongkongais" n'a jamais voulu dire être "chinois". Les bouleversements politiques du siècle dernier ont donné lieu à une dichotomie majeure entre ces deux notions.
En neuf ans, les changements n'ont cessé de progresser et semblent avoir comblé peu à peu le gouffre qui nous sépare. La Chine s'est affranchie d'un régime communiste archaïque pour devenir une super-puissance économique. La politique du "un pays/deux systèmes" a garanti à Hong Kong l'autonomie politique. Un ensemble de décisions économiques judicieuses ont également favorisé la stabilité de l'île.
Les habitants de Hong Kong envisagent tous ces changements avec angoisse, crainte et confusion. Sous une apparence de stabilité économique. Les questions concernant l'autonomie politique restent sans réponse. A l'ombre de ce géant ambigu appelé "Chine". Qu'est-ce que veut dire être "hong-kongais" ? L'identité "hong-kongaise" a-t-elle encore un sens aujourd'hui?
Dans “Election 2”, même les gangsters sont en proie à ce questionnement. Tandis que le protagoniste, Jimmy, se penche sur l'avenir de la société des triades, il est - comme la plupart des habitants de l'île - incapable de comprendre ce que l'avenir réserve à Hong Kong.
Johnnie To
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Critiques
- Un petit chef d'oeuvre policier
Les Inrocks - Le meilleur metteur en scène du polar asiatique.
L'Humanité - Le film réussit la performance de renouveler la représentation du crime organisé à l'écran.
Libération - Un film profondément subversif, décrivant l'ampleur de la corruption liant la Chine actuelle à Hong Kong. Une réalité effroyable.
Positif - Une ambiance crépusculaire
Score - Intelligent et virtuose
20 minutes - Une mise en scène virtuose au service d'un scénario captivant.
Le Journal du Dimanche - Fabuleux. Déjà une pierre angulaire du cinéma policier.
Mad Movies - Du grand art.
Métro - Terrible, et terriblement bien vu.
Télérama
- Un petit chef d'oeuvre policier
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Récompenses
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Festival de Cannes 2006
Sélection Officielle (Hors Compétition)
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Festival de Cannes 2006
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